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POUDRE DE PERLIM STAINS STAINS | PASSAGE BROCHET-VERLAINE 

 

Après une approche mésologique à l’échelle Macro, Mezzo et Micro durant laquelle nous avons pu comprendre la géologie de Stains, sa géomorphologie, ses nuisances sonométriques, ses pollutions atmosphériques mais aussi sa composition aussi bien urbaine que naturelle ainsi que tout autre paramètre nécessaire à une approche sensible du lieu, nous avons eu sur place une analyse plus « sociale ». Grâce à 6 entrevues effectuées de manière hebdomadaire auprès de l’association Bleu cerise et Mumia, nous avons ainsi pu recevoir quelques représentants de la jeunesse Stanoise. Ces derniers nous ont exprimés leurs envies de changements, leur recherche de lieux plus arborés, leur envie d’espaces de rencontre et de jeu, mais aussi de coins plus placides.

 

Un constat d’autant plus avéré que certains « anciens » se sont exprimés sur leurs frustrations de voir Stains se recouvrir de béton au détriment des champs dans lesquels ils couraient petits et qui couvraient 90% de la ville deux décennies auparavant. Une ville fortement critiquée également pour son manque d’infrastructure pour la jeunesse, de loisirs aussi. Mais le loisir se créé, pour cela il faut lui proposer des espaces dédiés. Des espaces qui soient à proximité afin de pouvoir y consacrer du temps. C’est pourquoi nous avons décidé dans ce cadre de la « Métropole des petits projets » d’accentuer l’acuponcture urbaine afin d’affecter la temporalité des lieux que nous visons. « Moins pressé du temps, on a plus de loisir d'étendre et de digérer ses idées. » comme disait Rousseau. C’est ainsi que nous avons étudié et analysé une dizaine d’emplacements résiduels à Stains. Une dizaine car ce sera l’impact de la multitude des petits projets qui créera un tout, afin d’y installer un programme qui rende compte des différentes nuisances que nous analysons. Différents sites pour mettre en place une constellation qui créera un réseau à l’échelle de la ville. Et résiduel car ils sont laissés pour compte et que le soin apporté complètera le programme que nous souhaitons mettre en place. Leurs positions sont ainsi répertoriées sur le site internet « Stains Ma Ville » afin de donner aux habitants la situation de ces nouveaux lieux de vies et de leur permettre de se rendre compte des nouvelles potentialités que peut leur offrir Stains.

 

Un des emplacements choisit est une friche au sud de l’école maternelle Romain Rolland, entre les rues Paul Verlaine et Léon Brochet. Un espace symbolique car compressé entre la Cité Jardin et le Clos St Lazare. Deux projets d’embellissement et d’urbanisme fort du siècle passé, portés par des idées modernes représentatives du « vivre mieux ». Un espace stratégique aussi car ce site, en plus d’être compacté entre ces deux grands ensembles, est représenté par une longue double barrière de maison basse. Ces deux lieux se font donc face sans jamais se voir, notamment du point de vue pédestre.

 

Nous souhaitons ainsi rendre cet espace tel un cocon de plénitude pour répondre aux différentes nuisances examinées, notamment celles du bruit et de l’air. Mais aussi lui donner une perspective de rencontre, de jeu, de loisir pour répondre aux attentes des enfants mais aussi des habitants qui en réclament. Un lieu de passage pour lier ou relier ces deux grands ensembles que les théories opposent mais dont les enfants vont dans la même école. Et enfin, en faire un espace plus naturel. Non pas comme un clin d’œil du passé et des champs, mais car la nature permettra de donner au lieu un air de plus grande qualité, une acoustique plus agréable et que cela permettra de réintroduire et de relancer une sorte de dialogue entre le bâti et le planté. L’acuponcture physique est au corps ce que l’acuponcture naturelle sera à la ville : Stains perdra alors un peu de sa réputation, injustifiée, de « ville industrielle béton » et rencontrera d’avantage l’agréable aussi bien d’un point de vue pratique que sensible.

 

Le passé rural de Stains sera ainsi revisité et revalorisé par la nouvelle composition de ce site qui gardera un esprit bucolique mais dont les éléments qui le composera seront organiser par des modules autoporteurs auto-constructible simple, modulable dans le temps et discret de par ses dimensions qui n’excèderont pas 3 mètres. L’emplacement ainsi garnis de ces gabarits restera à la fois libre et fonctionnel. Les enfants de l’école maternelle pourront alors y jouer, les jeunes se rencontrer, les adultes s’y cultiver et les plus anciens s’y prélasser.

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